lundi 3 octobre 2011

L'éducation à la santé et à la citoyenneté

REUNION CESC DU 19 SEPTEMBRE 2011

Cette réunion a pour axe de réflexion la Prévention et la citoyenneté. Mr Lods a désiré que l’on revienne sur les sujets suivants :

- Prévention contre la violence et gestion des conflits : médiateurs entre pairs, médiateurs de rue, policier référent.

- Lutte contre le décrochage scolaire et les sanctions-exclusions : alternance, intervention du JESP, relation fille-garçon

- Aspect santé : nutrition et opération petit-déjeuner, conduites addictives.

1) Violence et gestion des conflits

Médiateurs entre pairs : l’an dernier, 22 élèves se sont portés volontaires. Ils ont été formés et encadrés par l’association AROVEN puis suivis par des adultes référents du collège. Chaque jour, 3 élèves étaient présents pour servir de médiateur en cas de petits conflits entre élèves, le but étant d’éviter la sanction directe. La permanence avait lieu au cours de la pose méridienne dans un local mis à leur disposition. Un certain nombre de conflits ont pu être résolus grâce à ces médiateurs en particulier un cas de racket.

Cette année le dispositif a été repensé car l’organisation de l’année dernière proposait une médiation à froid (uniquement aux heures de permanence des médiateurs).

L’idée de cette année serait de réaliser les médiations au moment même du conflit. Se pose le problème de la visibilité de ces élèves médiateurs. L’année dernière aucun signe distinctif n’était visible pour ne pas stigmatiser les élèves. Or, on a remarqué que si le conflit est rapidement pris en charge par un médiateur il a des chances d’être plus vite résolu. Il faudrait donc pouvoir identifier plus facilement les élèves médiateurs notamment dans la cour. Pour cela, il y a plusieurs solutions : un badge, une chasuble, un brassard. D’autre part, il serait plus judicieux de faire appel aux seuls

élèves de 4e et 3è pour être médiateurs. Mme Herbert propose que l’on affiche un trombinoscope dans la cour.

Hillary Paka-Kanga, qui était médiatrice élève l’an dernier, est d’accord pour ne faire appel qu’aux 4è et 3è car les 6è et 5è avaient peur de l’être. Par contre, sur la visibilité, elle reste sceptique ayant peur de la stigmatisation. Sur ce point, Mme Bakkali pense qu’il n’y aura pas de stigmatisation car il n’y en a pas eu l’an dernier. Sarah Barbier n’en est pas sûre car elle a entendu des moqueries assez virulentes à l’encontre et derrière le dos des médiateurs et n’est donc pas pour le marquage des médiateurs.

Mlle Bakkali passera dans chaque classe de 4è et 3è pour sensibiliser les élèves au rôle de médiateurs et pour trouver des volontaires. Lorsque les élèves auront été recrutés, il y aura une formation, et il sera décidé avec les élèves de la façon dont on pourra les reconnaître.

Le rôle des médiateurs devrait commencer après les vacances de la Toussaint.

Mlle Bakkali souhaiterait solliciter la FSE pour subventionner une partie du coût de l’association qui viendrait faire la formation et le suivi des médiateurs.

Certains élèves de 6è sont déjà venus voir Mr Lods ou Mme Chalandon au sujet de problèmes avec les grands. C’est un problème récurrent depuis des années. Ils ont reçu des petits coups, des cartables arrachés, des vêtements tirés et il apparait que cela provient de 8 ou 9 élèves de 4ème. Mr lods va rendre visite aux 4èmes, prévenir et envisager des sanctions en cas de récidives (qui pourrait être une journée ou plus en classe de 6ème). Mr Lods passera également voir les classe de 6èmes en leurs expliquant que l’attitude des grands est très répréhensible ainsi que les sanctions qu’ils encourent afin d’essayer d’endiguer ce phénomène qui se répète année après année. Il leurs conseillera également d’aller tout de suite voir un adulte de préférence lui ou Mme Di Scala ou Mme Colletaz. Les surveillants ne peuvent pas gérer ce genre de conflit car ils ne sont pas assez nombreux notamment au moment de la pause méridienne.

A ce propos, cette année, 4 postes et ½ de surveillants sont pourvus pour la pose méridienne à savoir 1 en salle de restauration, 1 dans la queue, 1 dans le local CPE ou à la grille d’entrée et 1 ou 2 dans la cour (et entre temps ils doivent déjeuner).

Médiateurs de rue : Malheureusement, les représentants de la Mairie sont absents. Mr Lods souhaiterait une meilleure coordination entre le Collège, les médiateurs de rue et la police afin de connaitre mieux le rôle et les actions de chacun et travailler en complémentarité au niveau des médiations. Actuellement, la mairie ne peut proposer que 6 + 1 médiateurs de rue alors que généralement il y en a 9 sur Asnières. Ils sont présents aux abords des collèges et du lycée à la sortie de midi et du soir afin de régler les conflits par le dialogue. Ce n’est pas une obligation mais c’est un plus que nous offre la mairie. En cas d’absence du médiateur, le collège fait appel à la Police.

Mme Vidaud nous rapporte une expérience menée dans un collège de Chatenay Malabry qui posait de gros problèmes de violence. En accord avec la municipalité, le collège a mis en place un partenariat avec les médiateurs de rues ; ceux-ci sont entrés dans le collège notamment au moment de la pause méridienne, prolongeant ainsi le dialogue de la rue dans le collège. Du jour au lendemain le changement a eu lieu et la violence a considérablement diminuée.

Policier référent : Mme Gartaoui passe tous les ans dans les classes de 6ème pour expliquer aux élèves les liens entre le règlement intérieur du collège et la Loi. Elle fait quelques rappels sur la notion de vol, de racket, d’insulte, de délinquance sur internet.

Elle nous explique qu’en cas de problème la médiation peut se faire au collège ou si le cas est plus grave au commissariat.

La police intervient également dans le cadre de la prévention routière et l’ASSR2.

2) Décrochage scolaire et exclusion :

Nouveau mode de sanction : Le Bulletin officiel du 25 aout dernier indique qu’un élève ne peut être exclu plus de 8 jours de l’établissement. De ce fait, des mesures de responsabilisation vont être mises en place au sein du collège et à l’extérieur en lien avec les associations locales.

Il faut que pendant ce laps de temps où l’élève est exclu, il ne soit pas complètement déconnecté du collège. C’est là qu’interviennent les associations telles que celle du Centre Yannick Noah pour prendre en charge l’élève que ce soit durant l’exclusion ou en dehors des heures de collège. Mr Lods propose que Mme Vidaud représentante du centre social des Hauts d’Asnières participe également pour les élèves de ces quartiers là.

Le but étant de réaliser une meilleure prise en charge des élèves exclus et de travailler en concertation avec les parents, les associations et le collège. Expliquer pourquoi l’élève est sanctionné et exclu et que cet élève revienne au collège dans un état d’esprit positif. Pour ce faire un travail d’accompagnement et de valorisation serait mis en place pour chaque élève.

Les activités proposées peuvent être les devoirs sur internet, la visite de centre de formation, de métiers, de centre d’orientation. L’idée serait qu’il revienne avec un travail ou une réalisation qui le mettrait en valeur à son retour et qu’il puisse retrouver une place à part entière au sein du collège …

Le JESP, le MLC des hauts d’Asnières et le centre Yannick Noah se disent prêt à travailler en partenariat avec le collège à condition de formaliser un cadre et d’avoir une réelle relation en amont.

Le décrochage scolaire est un autre problème. Il y a des élèves « dormeurs » et ceux qui s’absentent. Ceux que l’on n’entend pas, soit se réveillent et font tout pour être exclus soit au contraire s’enfoncent dans le silence. Quoi faire avec les associations pour l’accompagnement scolaire de ces élèves ?

Les associations proposent l’accompagnement à la scolarité.

Mme Vidaud explique que dans leur association, outre l’aide aux devoirs, les accompagnateurs réexpliquent aux enfants la vie scolaire, comment tenir à jour leur matériel, leur carnet, leur cartable etc… C’est aussi le lien avec les parents, des activités ludiques, artistiques, loisirs. En général, les enfants sont pris en charge 2 jours par semaine.

Mme Kirouane du JESP explique que l’association travaille avec une psychologue et une socio-esthéticienne pour l’estime de soi, le manque de confiance en soi etc…

Des ateliers ont été organisés cet été sur certains thèmes : « se défendre dans la cour, oui mais comment ?», « les mots qui fâchent », la violence avec la psychologue.

Ces ateliers pourraient se faire avec les classes de 6è. ; M. Lods se montre intéressé pour une telle intervention au collège.

Relations filles-garçons : le JESP organise du 27 novembre au 2 décembre un forum autour de la question d’amour avec en partenariat la troupe de théâtre « parallèle théâtre ». Cela se déroulera sous forme de forum-discussion.

Mme Chalandon va avec la conseillère conjugale prendre les 3è en groupe de discussion sur la relation fille-garçon, la puberté et la différence entre amour et amitié. Le JESP propose son aide pour les 4è.

3) Volet Santé

Nutrition et Opération Petit-déjeuner : Mme Couston, prof de SVT et Mme Chalandon cherchent la meilleure façon de reprendre l’opération petit-déjeuner pour expliquer aux enfants de 6è la meilleure manière de déjeuner le matin. Elles souhaitent que cela se fasse sous forme de discussion sans doute autour de ce que les enfants auront apportés eux-mêmes ce qui éviterait de prendre des aliments que les enfants ne trouveraient pas chez eux. Cette opération s’est déroulée il y a 3 ans avec succès. Le problème est de trouver un nutritionniste et un horaire convenant aux élèves puisqu’il faut que cela se passe en début de matinée et par petits groupes.

Conduites addictives : Mme Chalandon rappelle que l’intervention de l’association Agata l’année dernière a été très mal perçue par les parents qui ont pensé que la présentation ne dramatisait pas assez le phénomène, en particulier la prise de cannabis. Or, Mme Chalandon, pense que la présentation aux élèves était très bien faite et avait un discours très réaliste, contrairement à celle faite aux parents qui n’ont pas forcément compris que le danger de la désocialisation était au moins aussi important que celui d’une bouffée de crise délirante. 13 élèves sont venus à la suite de cette intervention pour parler de leur addiction à l’alcool, au cannabis ou aux jeux vidéos.


4) Divers

Mr Ramette fera également une intervention dans les classes sur le Conseil Municipal des Collégiens. 8 élèves seront élus au sein du collège Truffaut parmi les 4 niveaux de classe (2 élèves par niveaux). Au total, 56 élèves participent à ce conseil et forment une assemblée consultative qui propose des projets à la Mairie.

Pour plus d’information : voir site de la mairie.

Compte-rendu rédigé par les représentants des parents d’élèves

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